Cas rarissime pour une localité arborant le nom d’un saint, Saint-Andelain est la seule en France à porter ce nom. Elle le porte depuis huit siècles. Auparavant son nom était Saint-Domnole, dénomination datant de l’époque où la colline était rattachée à l’abbaye de Saint-Laurent-les-Aubats. Pendant la Révolution Française, Saint-Andelain sera débaptisé et prendra quelques années le nom de Mont Beauvois.
Rappelons également que côté légende, la colline est répertoriée dans les sites gargantuesques comme « dépatture » du géant rabelaisien.
Ainsi la butte locale devrait son élévation au fait que, harassé après une longue et pénible marche, Gargantua se serait assis et aurait décrotté ses bottes de part et d’autre de la Loire, constituant ainsi le piton de Sancerre et la colline de Saint-Andelain.
L’histoire de la commune est indissociable de celle de la culture de la vigne, présente localement dès le Ve siècle. Le terroir étant alors propriété de l’évêque Germain l’Auxerrois. Depuis plus de 15 siècles, nonobstant les aléas de l’histoire et de la nature, Saint-Andelain demeure un haut lieu du vignoble, et est encore à ce jour la commune viticole la plus importante en surface plantée de l’aire d’appellation d’origine contrôlée : Pouilly-sur-Loire et Pouilly-Fumé.
Saint-Andelain a dû longtemps une partie de sa notoriété aux évènements confessionnels qui ont marqué « la Butte » à la fin du XIXe siècle, et plus particulièrement au pèlerinage dédié à Notre Dame de la Salette, qui dès sa première édition en 1872, a rassemblé plus de 4000 personnes. Au point que l’évêque Forcade qui le présidait avait déclaré devant cette foule : « le doigt de Dieu est là ». Ce pèlerinage se tiendra durant près d’un siècle.
Ayant compté plus de 1200 habitants à la fin du XIXe siècle, avant la crise due au phylloxéra, la population se maintient désormais entre 500 et 600 habitants.